Ce document n'est pas un topo du parcours Prades-Bec d'Allier (~300km), mais quelques indications recueillies au cours de la descente, et qui peuvent compléter utilement les topos que l'on peut trouver pour élaborer un projet et descendre cette belle rivière en toute sérénité.

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Nous avons effectué cette descente en 14 jours, accès depuis Vallon Pont d'Arc et navette compris.

 

Nous étions équipés de deux canoés en polyester, de constructions personnelles, un modèle étant le "Mouchalagan", l'autre le "Mouchalagan élargi", conçus par Fernand Lamy pour des expéditions longues sur les rivières du Québec. Ces bateaux permettent de porter des jupettes d'étanchéité, bien utiles dans les gros volumes ou les seuils; pour cette descente de l'Allier, le niveau estival ne nécessite pas forcément des canoés fermés.

 Tout le matériel était rangé dans 8 bidons étanches de 65 litres, plus quelques effets dans des sacs étanches plus accessibles.

 

Navigation et portages:

Il semble que nous ayons bénéficié d'un bon niveau d'eau, nous évitant de racler les fonds, surtout en début de parcours. Mais l'impression générale a été tout de même "basses eaux", ce qui est normal au mois d'Août. Donc, tout ce qui est dit n'est évidemment valide que par niveau estival.

La navigation fut agréable du début à la fin du parcours, du fait d'un courant persistant même dans les planiols. Nous n'avons eu à faire qu'un seul portage, pour éviter le barrage de Vichy; le chariot a trouvé là toute son utilité puisque le parcours d'évitement fait environ 1km, très roulant au demeurant. La mauvaise surprise est la qualité mauvaise de l'eau en dessous du barrage...

 

 

 

 

Tous les autres portages annoncés ou conseillés ont été résolus par des passages à la cordelle, évitant ainsi bien des manipulations et pertes de temps. Donc, chaque obstacle qui se présente (barrage, enrochements après un pont, radier, dérivation) doit faire l'objet de vigilance, d'une analyse après débarquement, et d'un choix du meilleur endroit de franchissement. Honnêtement, les divers topos peuvent être contradictoires et parfois étonnants; cela est sans doute dû aux changements du lit de l'Allier au fil des années. Prenez vos responsabilités! Nous n'avons rien trouvé de très compliqué à franchir. A vous de (bien) jouer!

 

 

Camping et ravitaillement:

Nous avons vécu tout au long de la descente en nomades nautiques, pratiquant le camping sauvage soit sur les gravières et bancs de sable dégagés par le niveau d'été, soit dans l'herbe de berges hors d'eau. Très peu de villages sont implantés au bord de l'Allier, et l'ambiance est toujours très sauvage. Seul Vichy impose un arrêt au camping, en rive gauche.

 

 

Ce caractère sauvage a une contre-partie: la rareté des approvisionnements. Il faut donc disposer de trois jours d'autonomie, et de bonnes réserves d'eau potable (nous avions 20l pour 4). Et bien sûr, il ne faut pas rater les alimentations souvent mentionnées dans les topos.

 

Intérêt et agréments:

La descente de l'Allier conduit des gorges encaissées aux plaines. Les bords de l'Allier restent sauvages partout et offrent de belles haltes propices à la baignade, d'autant plus que l'eau est claire, hormis une quinzaine de kilomètres en dessous de Vichy. La découverte des paysages et de la faune (nombreux oiseaux) agrémentent en permanence la descente, et certaines visites peuvent offrir des haltes intéressantes (La Voute-Chilhac, Vieille Brioude, Vichy, Billy, Apremont, Nevers). L'ennui n'est jamais de mise!
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Navette:

Nous avons décidé de poursuivre sur la Loire après le Bec d'Allier jusqu'à Fourchambault, où un camping est implanté rive droite, en amont du pont. Les bus de l'agglomération de Nevers passent à Fourchambault, ce qui permet de rejoindre la gare de Nevers. De là, train jusqu'à Clermont Ferrand, puis de Clermont à Langeac, et enfin taxi jusqu'à Prades pour récupérer la voiture. C'est lors de la navette qu'on réalise le long chemin que l'Allier nous a invités à parcourir, des montagnes ardéchoises à Nevers.

 

Suggestion pour une descente future:

Le point noir de cette descente est le portage de Vichy, aggravé par les eaux glauques qu'on trouve en aval du barrage sur 15km. La très longue navette est aussi à prendre en compte.

Voilà comment peut-être adoucir ces difficultés (relatives):

- Prades Vichy, arrêt au camping rive gauche.
- Navette Vichy Clermont Prades pour récupérer la voiture et la remorque. Pendant ce temps, les autres peuvent visiter Vichy
- Transport jusqu'à Billy ou Varennes/Allier et réembarquement
- Billy (ou Varennes) Bec d'Allier Fourchambault.

Cette configuration partage la navette, évite le secteur pollué, permet de ne pas emporter de chariot puisque plus de portage.

 

Topos et documents nous ayant servi:

- Le Guide du Canoë en France (Paul Villecourt) édité par Canoë Kayak Magazine et Le Canotier
- Rivières d'Auvergne édité par Chamina
- Le topo guide du Comité Régional de Canoe Kayak (Val d'Allier) Commandez le, il est édité magnifiquement sur un support qui supporte l'eau.